Q’uo, dans les transmissions de La Loi Une, Ra dit que « l’initiation dans la Chambre de la Reine a trait à l’abandon du ‘soi’, au désir de connaître pleinement le Créateur ». 1

Je crois qu’il y a une hiérarchie ou un spectre des désirs. À une extrémité de ce spectre il y a les désirs qui aspirent à, et trouvent, une identité dans le matériel, le superficiel et le transitoire. Cette fréquence des désirs vibre selon la préoccupation de la survie, du statut, de l’orgueil, et du renforcement de la personnalité ou ‘soi’ séparé. À l’autre extrémité de ce spectre il y a des modèles d’énergie qui recherchent l’abnégation, la transcendance, l’amour, la lumière, et l’unité, avec une myriade de désirs entre les deux.

Il semblerait que dans la Chambre de la Reine l’entité doive ‘abandonner’ (mot clé) tous les désirs orientés vers la personnalité et toutes les inclinations tournées vers le ‘soi’, en faveur du désir suprême de connaître pleinement le Créateur, ce qui fait écho au processus de la chambre funéraire, où l’entité meurt au ‘soi’ et, par cette confrontation de perte apparente ainsi que par la réalisation d’un gain essentiel, est transformée en un être neuf et ressuscité.

Cela paraît assez simple: perte apparente, gain essentiel; se libérer du petit ‘soi’, devenir le ‘soi’ universel; mort et résurrection. Cependant, ailleurs dans les transmissions de La Loi Une, Ra dit que « le rôle propre de l’entité dans cette densité-ci, est de faire l’expérience de toutes les choses désirées, puis d’analyser, comprendre et accepter ces expériences, en en distillant l’amour/lumière qui s’y trouve. Rien ne sera bouleversé. Ce qui n’est pas nécessaire tombe de soi-même ». 2

Selon ce que Ra dit se passer dans la Chambre de la Reine, il semblerait qu’au seuil de l’infini l’entité doive cesser de faire l’expérience de toutes les choses désirées. Leurs instructions paraissent contradictoires parce que, dans la Chambre de la Reine, l’entité doit se libérer complètement et à jamais des désirs de nature inférieure, en faveur du seul désir de connaître et devenir le Créateur. Autrement dit, l’entité ne fait plus l’expérience de toutes les choses désirées. Certains désirs sont abandonnés.

Dès lors, pouvez-vous réconcilier, ou construire un pont conceptuel entre ces deux lignes de pensée apparemment divergentes?

(Retransmission par Carla)

Nous sommes ceux connus de vous sous le nom de Q’uo. Salutations dans l’amour et dans la lumière du Créateur infini unique, au service duquel nous venons à vous ce soir. C’est pour nous un honneur et un plaisir de parler avec ce cercle de recherche à propos de la question qui concerne la dynamique entre la position de la chambre d’initiation, la Chambre de la Reine, et le ‘soi’ ordinaire dont les instructions sont de faire l’expérience de toutes les choses désirées.

Comme toujours, cependant, nous allons demander que vous fassiez usage de votre discernement pendant que vous écoutez ou lisez ces mots. Si une de nos pensées vous paraît utile, alors certes utilisez-la. Si elle ne résonne pas pour vous, alors laissez-la aller. En faisant cela vous nous permettrez de nous sentir libres d’offrir nos humbles opinions sans être préoccupés d’enfreindre votre libre arbitre ou d’autrement perturber le schéma de votre randonnée spirituelle. Nous vous remercions pour cette considération.

Nous remercions celui connu comme G de sa question. Elle met en nette évidence la dynamique très réelle entre ce voyage du ‘soi’ vers les portes de l’infini intelligent, et l’entité vue comme une citoyenne de la planète Terre; et la randonnée de troisième densité vers la connaissance de soi et, quand le ‘soi’ est connu, vers l’acceptation complète du ‘soi’.

L’expérience initiatoire dont ont parlé ceux de Ra a fait partie de la longue période de formation pendant laquelle des initiés apprenaient comment devenir des guérisseurs ou, plutôt, comment ils pouvaient s’ouvrir en tant qu’instruments de guérison. Hors du contexte, il pourrait sembler que le but était de rester en permanence dans l’attitude de la position de la Chambre de la Reine.

Cependant, la Chambre de la Reine était utilisée dans le rituel de fin de parcours, au cours duquel l’aspirant prenait ce qui pourrait être appelé l’habit sacerdotal. Ce niveau de vibration requis par la position de la Chambre de la Reine était considéré comme le ‘réglage par défaut’ désirable pour un prêtre qui commence à accomplir ses devoirs sacerdotaux, que ceux-ci soient l’enseignement, la guérison, ou l’invocation et l’évocation au bénéfice de toute l’humanité.

Il était espéré que quand le prêtre ou la prêtresse nouvellement initié/initiée serait configuré/configurée pour accomplir de la guérison, offrir un rituel ou enseigner, il/elle serait capable de revenir à ce niveau de vibration , et se ré-identifier, lui/elle-même ainsi que sa vie, au Créateur infini unique, comme un instrument du bien le plus haut, de ce qui est le meilleur.

Étant donné que Don n’a pas enquêté davantage sur le processus d’initiation, le groupe Ra n’a pas parlé du fait que ce niveau de vibration était prévu pour être revêtu comme une robe puis enlevé comme une robe, tout comme quand on enfile une robe physique puis qu’on la met de côté lorsqu’elle n’est plus nécessaire.

En réalité, dans toute situation où le chercheur souhaite fonctionner comme un guérisseur, un instructeur, un canal tel que celui-ci, ou de toute autre manière dont on peut accéder au portail qui ouvre sur l’infini intelligent, il y a une nature de limite du temps pendant lequel la robe de personnalité magique est endossée. En fait, il est important de créer une persona quand du travail magique est envisagé.

Quand on arrive à la mise en harmonie qui permet d’abandonner le quotidien et de se focaliser totalement sur le divin, il est compris dès le début que, quand l’objectif pour lequel cette personnalité magique a été endossée a été atteint, alors le magicien ou prêtre met fin à la période d’engagement par un acte visualisé ou physique conscient et minutieux en ôtant, en imagination ou physiquement, l’habit de personnalité magique, et il le range soigneusement au fond de son cœur, d’où il peut être rappelé à nouveau, en espérant que ce sera avec de moins en moins de difficulté à mesure que la répétition commence à créer de bonnes habitudes d’autosuggestion, de manière que, par la suite, l’endossement tout comme l’enlèvement de la personnalité magique, puisse se faire de plus en plus rapidement.

Vous pouvez penser qu’il s’agit ici de la même sorte de situation que quand un juge ou un prêtre intervient dans une de vos églises. Le juge enfile sa lourde robe noire et, ce faisant, il endosse l’office pour lequel il a été formé et auquel il a été appelé. Il n’a plus d’intérêts personnels ni d’inclinations personnelles. Il n’a devant les yeux que la balance de la justice, et il s’attache à créer un mouvement juste et équitable d’évènements, de manière à ce que l’entité qui est accusée puisse avoir sa journée au tribunal et percevoir qu’elle a reçu un procès équitable.

Et de la même manière aussi, quand le prêtre met son aube et sa ceinture de corde, ainsi que tous les habits de son office et que, pendant qu’il le fait il pose même les lèvres sur la croix [brodée sur l’étole] avant de mettre cette étole autour de son cou, il s’apprête à être plus qu’il n’est dans sa persona ordinaire. Il laisse tomber et abandonne la partie terrestre du ‘soi’ afin d’être transparent au divin.

Ses paroles sont des paroles qui évoquent toutes les qualités de Jésus le Christ, et c’est l’invocation de cette Présence qui fait des humbles hosties et du vin versé d’une bouteille ordinaire, le corps et le sang de Jésus le Christ; des substances terrestres devenues entièrement spirituelles.

C’est la croyance des gens en l’intégrité du juge qui crée l’atmosphère d’un procès équitable. C’est la foi de la congrégation dans l’intégrité du prêtre qui permet à ses membres d’entrer dans le rituel magique de la Sainte Eucharistie de sorte qu’ils peuvent quitter l’autel en sachant qu’ils portent la véritable essence de l’amour et de la lumière de Jésus le Christ. Cela, ils peuvent ensuite l’emporter vers leurs lundis, leurs mardis, leurs mercredis, leurs jeudis, leurs vendredis, et leurs samedis. Ils ne doivent pas laisser la présence du Créateur à l’église. Par ce moyen ils sont habilités à devenir de cette essence et à savoir que cette énergie passe littéralement par leur corps et imprègne chaque cellule de sacré.

Beaucoup de préparation est nécessaire pour la formation d’un initié comme prêtre ou juge. Et beaucoup de formation est nécessaire pour la randonnée du chercheur individuel qui parcourt la grande distance entre la première expérience d’engagement envers du plus grand que lui, et le moment final de l’initiation où tout ce qui s’est passé depuis son premier engagement de ‘soi’ parvient à son point culminant.

Celui connu comme G notait très exactement qu’il y a cette initiation en-dessous de la pyramide, où il y a l’expérience de mort du chamane, qui fait du restant de la vie un don vivant et beau. Le moment culminant fait en effet écho à ce premier engagement du ‘soi’. La différence entre les deux est celle qu’il y a entre le débutant qui brûle de pouvoir approcher le Un infini et le prêtre initié qui continue à brûler mais qui a appris à alimenter le feu, à contrôler le feu, à concentrer ce feu, et ensuite à ouvrir le ‘soi’ de la manière la plus habile qu’il a pu découvrir tout au long de cette période de formation intérieure.

Le prêtre tout comme le juge ont de nombreux gros livres à étudier sur la manière de recevoir leurs habits de fonction. Le chercheur n’en a pas. Il est le livre qu’il doit lire. Et il faut travailler pendant de nombreuses années avant d’arriver à pouvoir lire le livre du ‘soi’.

Où va la robe sacerdotale visualisée quand l’initié en a terminé avec son travail d’instruction, de guérison, de channeling ou de tout autre travail du passage? Elle ne va absolument nulle part. Elle est simplement rangée dans le cœur des cœurs, l’endroit le plus sacré en chacun de vous, où le Créateur Lui-même demeure en présence non diluée, en puits de conscience absolue, en océan d’amour.

Nous vous demandons d’essayer d’imaginer quelle serait l’impression si vous mainteniez en permanence cet état du ‘soi’ focalisé, cette personnalité magique. Peut-être qu’avec beaucoup de pratique et de répétition de l’intention un initié peut apprendre à conserver pendant une journée dans la foi absolue, cette persona. Cependant, s’efforcer de maintenir en permanence ce pic d’intensité, cet abandon de tout excepté de la volonté la plus profonde, du désir le plus profond, ferait obstacle, comme l’a noté celui connu comme G, au flux de la vie vécue, aux expériences enregistrées, aux catalyseurs engagés et utilisés pour créer de l’expérience, à la mémoire, aux émotions profondes, et à tous les nombreux effets secondaires, disons, de la traversée des nombreuses eaux et du vécu de nombreuses expériences. Il n’est pas seulement impossible, mais il est aussi non désirable d’essayer de demeurer dans cette Chambre de la Reine pendant toute la durée. C’est quelque chose qui doit être consciemment mis et consciemment enlevé quand le travail est fini.

Dans la pratique quotidienne, la position de la Chambre de la Reine n’est appropriée que quand il y a dans le ‘soi’ un désir d’entrer dans la personnalité magique. Ceci est spécialement approprié quand le ‘temps de chapelle’ ainsi que le nomme cet instrument, inclut la consécration au Créateur infini unique. Le désir d’immerger complètement le ‘soi’ dans la dévotion est un rituel magique d’une certaine sorte, pour utiliser le passage. Ou bien, si l’entité se prépare à servir d’une certaine manière, elle peut faire comme l’a fait cet instrument quand elle s’est alignée et approchée de la position de la Chambre de la Reine autant qu’il lui était humainement possible en utilisant sa volonté, sa foi et son intention, avant le début de cette séance de channeling.

Vous pourriez même envisager de prendre cette personnalité magique ou position de la Chambre de la Reine pendant un moment de contemplation de la nature ou quand vous êtes inspiré par ce qui a été lu dans un livre ou entendu lors d’une conférence. Cependant, il est toujours bon de faire attention à ce que le ‘soi’ est en train de faire, afin que vous témoigniez de l’ultime respect que cet état mérite, en y entrant consciemment et en en repartant tout aussi consciemment.

Cet instrument a connaissance d’un groupe de gens qui se sont appelés eux-mêmes les Cathares. Ils croyaient qu’ils pouvaient vraiment entrer dans la position initiatoire de la Chambre de la Reine et y rester. Ceci les plaçait dans une position fausse par rapport à la vie quotidienne. Et en fait, leur système de croyances était tellement biaisé par rapport à la normale qu’ils aspiraient véritablement à la mort parce qu’alors ils auraient pu recevoir la consolation de cette position sans devoir se préoccuper des besoins d’un corps terrestre.

Il est intéressant de constater que les membres de cette secte ont été brûlés comme hérétiques par des gens qui ne pouvaient pas comprendre une dévotion aussi intense ou une telle intensité non terrestre de dévouement.

Pouvons-nous poursuivre, mon frère? Nous sommes ceux de Q’uo.

Oui, Q’uo. Comment verriez-vous la différence qu’il y a entre ce que vous avez décrit comme revêtant et ôtant consciemment l’habit de personnalité magique, et une entité telle que le Bouddha, qui s’est éveillé au ‘soi’ total?

Nous sommes ceux de Q’uo, et nous avons pris connaissance de votre question, mon frère. Le ‘soi’ total du Bouddha a mis bien du temps à venir, mon frère. Il y a eu le parcours humain et toute l’exploration que cela impliquait avant que celui du nom de Gautama n’arrive à prendre conscience de sa propre divinité. Cette entité a exprimé sa divinité en devenant un passeur et en passant des gens d’un côté à l’autre. Il est typique des récits mythiques que la figure centrale soit dépeinte comme ayant la capacité de rester dans la position de la Chambre de la Reine ou dans la position du prêtre.

Cependant, l’énergie d’humanité dans le Bouddha, dans Christ ou en vous, fait partie de l’équation du ‘soi’. Sans plonger trop profondément dans la pensée bouddhiste, dirons-nous, nous pouvons dire que pour le Bouddha comme pour le Christ, la règle concernant la personnalité magique ou l’habit de ‘Christéité’ ou de ‘Bouddhéité’ a valu pour le Bouddha humain et pour le Christ humain. Ce qui nous est parvenu au travers des pages de l’Histoire ce sont ce Bouddha et ce Christ que les dévôts et disciples de ces figures souhaitent voir.

On peut aussi prendre un saint actuel, disons la Pèlerine de la Paix, et regarder sa vie de l’extérieur vers l’intérieur, et sentir qu’elle vivait en continu le rôle de l’initié. Cependant, si quelqu’un avait demandé à cette sainte femme si elle revêtait vraiment en tout temps ses habits sacrés elle aurait dit: « Pas du tout ». Et elle aurait parlé des luttes qu’elle avait à mener sur les plans intérieurs de son propre cœur et de son propre mental, avec la réalité quotidienne de l’être humain. En fait, cet instrument a récemment lu que celle connue sous le nom de Mère Theresa a écrit à de nombreuses reprises dans ses journaux intimes qu’elle désespérait d’elle-même à cause de ses nombreux doutes et craintes.

C’est cela la différence entre voir une figure comme celle du Bouddha (d’un point de vue historique et du point de vue des croyances religieuses de ceux qui se consacrent au Bouddha), et voir la même vie depuis l’intérieur du mental et du cœur de celui connu sous le nom de Gautama.

Pouvons-nous poursuivre notre réponse, mon frère?

Oui. J’ai aussi lu à propos de Mère Theresa qu’elle avait l’impression que Dieu l’avait abandonnée, qu’elle ne pouvait pas consciemment percevoir cette Présence. J’ai lu également qu’un yogi avait répondu quelque chose comme :« Ah! Si seulement elle était venue vers nous, nous lui aurions appris des techniques d’ouverture à cet état de conscience ».

En ce qui concerne le Bouddha et le Christ, je comprends ce que vous dites, que leurs adeptes et leurs fidèles, spécialement ceux qui sont venus après eux, voudraient en faire des êtres supérieurs. Je comprends le mécanisme qui fait d’eux plus qu’ils n’ont été en réalité. Mais en même temps, une entité comme le Bouddha représente pour moi le plus haut état de conscience. C’est l’éveil à la nature divine de la réalité. Je comprends qu’il se peut que j’aie des idées erronées à ce propos, mais ma façon de comprendre m’amène à penser qu’à ce niveau la réalisation d’éveil est permanente. Une fois qu’on est éveillé on ne retombe pas dans le sommeil. On ne devient pas inconscient.

Bien sûr, il y a toujours des décisions pratiques à prendre dans le monde. Ce ‘soi’ humain est toujours intact. Mais ce ‘soi’ humain est à jamais transparent au divin. Je ne vois plus de régression ou de lutte. J’espérais que vous pourriez me donner un éclaircissement à ce sujet.

Nous sommes ceux de Q’uo, et nous avons pris connaissance de votre question, mon frère. L’humain a en lui des éléments de lutte qui sont incorporés dans le véhicule physique qui le transporte et dont le soin et la sustentation sont de sa responsabilité. Certes, une expérience de réalisation, de satori, d’initiation, et autres, crée des changements permanents dans la vibration fondamentale d’une entité. Cependant, ce n’est pas revenir en arrière ou retomber dans le sommeil que de s’éveiller chaque matin et avoir à traiter tout ce contient cette journée. Ce que va apporter cette journée ne peut pas être aisément prédit, du moins pas entièrement.

La vie d’un reclus religieux est destinée à éliminer toutes les distractions possibles afin que le chercheur, le disciple, l’élève, ne puisse faire autrement que d’enrouler les anneaux de l’intensité du désir de connaître le Créateur, jour après jour, année après année. Néanmoins, il n’y a pas moyen d’échapper à l’état humain dans les limites de la chair et du sang, du souffle et du désir. Le disciple le plus humble et le moins soucieux de lui-même désire encore des choses qui peuvent apporter du réconfort au corps, au mental, ou à l’esprit.

L’initié n’arrête pas d’être humain. L’initié devient transparent à son état d’humain et est capable de regarder les exigences que le corps ou le mental peut imposer au ‘soi’ avec un certain détachement et sous un angle de vue plus large, ce qui permet au disciple d’agir d’une façon plus habile que celui qui n’est pas devenu un initié.

Cela n’enlève pas les activités de la vie à ce disciple. Ce disciple doit toujours trouver des moyens d’imprégner toutes les parties nécessaires de l’humain de conscience, d’attention, et souvent de rituel destinés à garder le disciple dans un bon état d’harmonisation.

Vous-même, mon frère, vous avez une certaine expérience de cette harmonisation constante, que vous offriez la prière de Saint François ou utilisiez le nom du Créateur dans votre mise en harmonie, ou que vous utilisiez n’importe quelles choses dont vous avez appris qu’elles sont utiles pour vous garder en équilibre, en vous gardant fidèle à la voie que vous souhaitez prendre.

Cependant, vous serez indubitablement le premier à reconnaître que dans une journée bouleversée, nombreuses sont les occasions de distraction ou bien où quelque chose est déclenché dans votre psyché, de sorte que vous vous retrouvez en train de ressasser de vieilles choses de votre passé. Bien des choses peuvent venir s’insinuer pour vous distraire et dévier votre attention de cette recherche de faire un avec le Créateur infini.

Cela ne signifie pas que vous vous êtes rendormi. Cela ne signifie pas que vous êtes revenu en arrière. Cela signifie que vous êtes un être humain et que vous êtes engagé dans une vie aussi pleine d’amour et de service que cela vous est possible.

Pouvons-nous poursuivre, mon frère? Nous sommes ceux de Q’uo.

J’apprécie vos pensées, Q’uo. Je suis vraiment très conscient de la nature cyclique de la lumière et de l’obscurité intérieures, et je comprends que bon nombre de ceux qui font l’expérience de choses comme un satori ou une épiphanie n’entrent pas dans un état permanent où ils poursuivent cette expérience jour après jour.

Je sais qu’il y a une longue lutte avec le ‘soi’ humain, et je pense que tout ce que vous avez dit s’applique à la vaste majorité, à presque tous ceux qui sont sur la voie spirituelle, mais je tiens toujours à l’idée (peut-être que l’expérience future me montrera que j’ai tort) qu’une fois que le soleil se lève réellement dans le ‘soi’, comme cela a été le cas du Bouddha, et comme cela l’a été dans une mesure inconnue pour l’entité connue sous le nom de Jésus, une fois que ce soleil se lève, je pense qu’il est là. C’est ce que Ra a décrit comme l’entité qui parcourt l’univers d’un pas dégagé. 3 Ce n’est pas que je m’attende personnellement à ce que ce soit là mon expérience dans cette incarnation, mais je vois cela comme une sorte de permanence. Désolé pour la longueur de l’intervention!

J’ai une autre question, mais d’abord je voudrais demander si R en a une qu’il voudrait poser. Non? Bon.

Ceci concorde avec ce que vous avez dit, Q’uo, et je voudrais ajouter que je sais qu’il n’y a pas de raccourcis dans l’éveil. Je sais qu’il n’y a pas de substitut à l’auto-discipline. Je sais que toute expérience de conscience supérieure doit être enracinée dans de l’auto-discipline pour être utile. Néanmoins, je pose cette question parce que je serais intéressé d’entendre ce que vous avez à dire.

Voici la question: je comprends, en ayant lu ce qui se rapporte à La Loi Une que quand un chercheur souhaite accélérer son évolution il doit emprunter un chemin d’engagement qui implique beaucoup de travail. Est-il possible, par la foi seule, sans des années de travail intérieur, d’effectuer en un instant un changement complet et transformateur, en faisant simplement un choix, en ôtant les limites du point de vue, et en obtenant un aperçu plus profond du mystère de l’être? Si c’est bien ainsi, quel est le catalyseur qui permettrait à l’entité de faire l’équivalent de nombreuses années d’auto-discipline en l’espace d’un instant?

Nous sommes ceux de Q’uo, et nous avons pris connaissance de votre question, mon frère.

[Fin de la face 1 de la cassette]

(Retransmission par Carla)

La cause habituelle d’une ouverture aussi abrupte et non intentionnelle au satori ou à la réalisation de la véritable nature de l’existence et du ‘soi’ est un traumatisme. Par exemple, un soldat, au plus chaud du combat, peut soudainement développer un tel dégoût de l’action de tuer qu’il peut se lever et partir, en exprimant par là un tout nouveau niveau de conscience, auquel le fait de tirer au fusil pour faire du mal à d’autres humains est inacceptable. Ou bien, dans un cas d’urgence, une mère peut devenir surnaturellement forte et parvenir à soulever une voiture par le pare-chocs pour dégager son enfant. Dans de tels états il y a simplement déstabilisation par des circonstances qui provoquent un changement de conscience, apparemment dans l’instant. En réalité, le fonctionnement interne de tels instants indique que de longues chaînes d’évènements remontent dans le temps à partir de ce moment de réalisation, où le décor, pourrait-on dire, avait été planté pour ce moment dans le temps.

Les rares fois où une telle chose se produit, l’occurrence est aussi véritable et authentique qu’une occurrence attendue ou espérée. La profondeur de la réalisation laisse son empreinte, laisse sa marque, et la vie est changée à jamais.

Actuellement, dans votre culture, cette nouvelle prise de conscience soudaine se produit par la prise de substances qui altèrent le mental, et les résultats sont toujours mémorables pour ceux qui ont des expériences de réalisation pendant qu’ils utilisent des drogues comme le LSD. Ces expériences sont valables. La conscience qui est acquise est authentique.

Cependant, le problème avec l’utilisation de drogues, c’est qu’on arrive à un état spirituel qu’il est très difficile de contrôler. C’est-à-dire que, quand on est habitué à jouer en eau peu profonde et que l’on est soudain plongé dans un océan profond avec ses contre-courants et ses nombreuses lames de fond, l’on n’est pas préparé à affronter les effets secondaires éventuels d’une telle réalisation. Dans de nombreux cas, cela a eu pour résultat que le corps énergétique de celui qui avait cherché le satori au moyen de drogues a été endommagé.

Cet instrument décrit généralement cet état comme « des trous faits dans l’aura ». Lorsqu’on essaie de laisser entrer dans le corps énergétique une grande quantité de lumière, bien plus de lumière que généralement toléré, une grande pression est exercée sur le corps énergétique. Et là où le corps énergétique est faible, dans l’un ou l’autre chakra où il y a déséquilibre et blocage, ce chercheur est susceptible de faire l’expérience de trous dans l’aura à cause d’une puissance trop forte, et d’être brûlé par celle-ci.

Il serait dès lors préférable d’espérer, de viser à prendre la vie avec légèreté, de sorte qu’il n’y ait pas le sentiment d’une lutte sur la voie spirituelle, mais bien un sentiment de jouer, de danser, et même de folâtrer sur la voie spirituelle. Il y a quelque chose, dans l’éthique du travail, qui suggère qu’il est important de travailler dur, même sur le chemin spirituel. Mais nous voudrions suggérer qu’il y a d’autres moyens d’encadrer cet effet, de sorte qu’il n’y ait plus d’effort mais simplement un jeu amusant à jouer et auquel il est amusant de penser. Alors, là où il y avait devant vous de la préoccupation ou de l’effort, vous êtes à présent détendu et vous bougez dans une danse gracieuse et aux pas légers, vous êtes prêt à rire, prêt à lâcher prise, et être tout simplement.

En recadrant l’effort de la vie spirituelle dans la danse et le jeu de la vie spirituelle, l’idée d’un travail pénible et d’une tribulation peut être écartée, et vous pouvez alors apprécier chaque pas sur la Voie royale, en demeurant, comme l’a dit précédemment cet instrument, dans la gratitude, la paix, et la joie. Recadrer la recherche spirituelle comme un travail peut aboutir à recadrer la recherche spirituelle comme un jeu bénéfique. Pensez à danser, à chanter, et à tous les moyens par lesquels le train-train de la vie peut être relevé et recevoir plus d’énergie, plus de souffle, plus d’espace, et plus de place pour jouer.

Pouvons-nous poursuivre, mon frère? Nous sommes ceux de Q’uo.

Pas sur ce sujet, Q’uo. Voulez-vous que je vous pose une autre question?

Nous sommes ceux de Q’uo, et nous croyons qu’il y a de l’énergie dans ce cercle pour une question finale, mon frère.

Cette question est posée par M, de Floride. M est une personne très orientée vers le Service D’Autrui, et il s’est entièrement investi dans le métier d’ingénieur. Son objectif ultime est de construire ou d’aider à construire un appareil utilisant de l’énergie libre. Je crois que son intention suit ce que Ra a dit de Tesla, c’est-à-dire qu’il veut libérer ses semblables de l’obscurité. 4

Donc M demande: « Est-ce que, sur notre planète, il existe une technologie permettant de construire un dispositif ou système physique qui fonctionne pour pouvoir produire davantage d’énergie qu’il n’en est fourni à cet appareil ou dispositif physique? Certains qualifient ce type de dispositif de ‘dispositif à énergie libre’. Est-ce que Q’uo peut donner des informations sur les principes spirituels qui sous-tendent ce genre de technologie? »

Nous sommes ceux de Q’uo et nous avons pris connaissance de la question de celui du nom de M. Depuis le temps que s’en est allé celui du nom de Nikola, une technologie existe pour utiliser l’énergie de la Terre et la capter, tout comme on placerait un siphon dans le tronc d’un érable et que l’on en récolterait ainsi la sève. Cependant, le climat politique et économique parmi vos peuples en ce moment est tel que ceux qui sont parvenus, tout comme y est parvenu celui du nom de Nikola, à créer des modèles de dispositifs de ce genre ont été vus comme des menaces pour l’équilibre économique du pays et de la planète. C’est pourquoi, ce savoir a été impitoyablement retiré du domaine public dès que les puissances des gouvernements et de l’économie mondiale en ont eu connaissance.

S’il venait à exister une entité capable de canaliser ces essences comme l’a fait Nikola, on verrait alors des modèles de dispositifs qui sont en ce moment même en train de fonctionner sur les plans intérieurs. Car celui connu sous le nom de Nikola n’a pas défait sa dernière expérience et elle se poursuit toujours. Toutefois, elle ne se poursuit pas dans l’espace/temps mais dans le temps/espace.

Nous croyons, cependant, qu’à mesure que celui connu comme M poursuivra ses études, il sera guidé dans ces études de l’électromagnétisme, de la gravité, et de l’énergie de la Terre, de façons qui lui permettront d’atteindre ses objectifs.

Pouvons-nous continuer à répondre à cette question en quoi que ce soit, mon frère? Nous sommes ceux de Q’uo.

De la part de celui qui a posé les questions, ‘Merci’ avec un grand ‘M’! Cette entité sera heureuse. Et merci de ma part aussi, Q’uo.

Nous sommes ceux de Q’uo, et nous remercions celui connu comme M, celui connu comme R, celui connu comme Jim, et cet instrument. Vous avez tous fait de notre expérience, une expérience très riche ce soir. Nous allons à présent vous laisser dans l’amour et dans la lumière du Créateur infini unique. Allez et réjouissez-vous. Adonaï. Adonaï.


  1. Ra, 12 juin 1981, séance 57. Voici un extrait plus complet pour donner le contexte: « Vous avez pris conscience du concept d’initiation et réalisez qu’il exige de centrer l’être sur la recherche du Créateur. Nous avons espéré équilibrer cette compréhension en énonçant la Loi Une, c’est-à-dire que toutes choses sont le Créateur. Ainsi donc, la recherche du Créateur ne se fait pas juste dans la méditation et dans le travail de l’adepte, mais dans le nexus expérientiel de chaque moment. L’initiation dans la Chambre de la Reine a trait à l’abandon du ‘soi’ à un tel désir de connaître pleinement le Créateur que la lumière entrante purifiée est attirée de manière équilibrée au travers de tous les centres énergétiques, se retrouvant dans l’indigo et ouvrant le portail qui donne sur l’infini intelligent. Ainsi l’entité fait l’expérience de la vie véritable ou, ainsi que l’appellent vos semblables, de la ‘résurrection’. » 

  2. Ra, 4 février 1981, séance 18. 

  3. Ra, 22 avril 1981, séance 48. Voici le contexte: « Il y a des adeptes qui ont pénétré dans de très, très nombreux centres d’énergie et plusieurs des couleurs véritables. Cela doit être accompli avec la plus grande prudence pendant qu’on est dans le corps physique car, ainsi que nous l’avons fait remarqué en parlant des dangers de lier le circuit rouge/orange/jaune au circuit de la couleur bleue véritable, le potentiel de dérangement du complexe mental/corps/esprit est grand. Cependant, l’entité qui pé&nètre dans l’infini icapable de parcourir l’univers d’un pas dégagé ». 

  4. Ra, 28 janvier 1981 séance 11:

    Comment est-ce que les travaux de Tesla étaient censés bénéficier à l’homme sur la Terre, et quels étaient les objectifs?

    Je suis Ra. L’objectif le plus cher au complexe mental/corps/esprit Nikola, était de libérer toutes les entités planétaires de l’obscurité. Il a donc tenté de donner à la planète l’énergie infinie de la sphère planétaire sous forme d’éclairage et de courant.